Que nous soyons assisté dans la conduite de notre voiture, utilisions notre GPS, nous étonnions de la légèreté et de la résistance d’un matériau ou de la puissance d’une colle, prenions un avion ou un TGV, surfions en sécurité sur un site internet, effectuions un paiement par Carte Bleue, communiquions avec notre téléphone portable, empruntions le viaduc de Millau, soyons fascinés par les images de l’espace ou rêvions d’ aller un jour sur Mars … nous utilisons en permanence les produits et les technologies du high-tech B2B/B2G, même si nous n’en sommes pas directement les clients en tant que consommateurs.
Nous achetons par exemple une voiture à Renault ou à Peugeot mais son système d’ABS ou de maintien dans la voie n’a pas été conçu par le constructeur automobile, même s’il a pu y participer. Nous voyageons dans un avion d’Air France mais ce n’est pas la compagnie aérienne ni même Airbus qui a conçu les réacteurs, le système de freinage ou celui qui nous permet de regarder un film ou de téléphoner en vol. En un mot, nous sommes tous quotidiennement les utilisateurs, souvent admiratifs, du high-tech professionnel, sans toujours le savoir !
On peut dresser un rapide panorama du high-tech B2B/B2G à travers les secteurs d’activité, quelques entreprises emblématiques ou quelques réalisations parmi celles, minoritaires, connues du grand public.
Quelques secteurs d’activité et entreprises du high-tech B2B/B2G
- Aéronautique/Espace/défense avec Airbus, Dassault, Thales, Safran
- Secteur maritime civil ou militaire avec Naval Group, xxx
- Transport ferroviaire avec Alstom
- Équipements automobiles avec Valéo ou Faurecia
- Gestion de l’énergie et automatismes industriels avec Schneider Electric
- Informatique avec Cisco, Oracle, Microsoft ou Atos
- Matériaux avancés avec Arkema ou Solvay
- Nucléaire avec le CEA et EDF
- Semi-conducteurs avec Intel ou TSMC
- BTP avec Vinci, Bouygues, Eiffage ou Colas
- Infrastructures telecoms avec Ericsson ou Nokia
Mais aussi robotique, nanotechnologies, cybersécurité, électronique médicale et e-médecine, etc. sont des secteurs typiques du high-tech B2B/B2G.
Appartiennent également à cet univers des milliers de PME ou ETI, sous-traitants ou non des grands groupes, des installateurs mettant en œuvre les produits et techniques, des sociétés de maintenance et de services, ainsi qu’un grand nombre de laboratoires de recherche publics ou privés faisant partie de « l’écosystème » d’un secteur. On mentionnera également les organismes de certification ou de régulation, ainsi que le rôle important des organismes publics ou semi-publics chargés de financer et d’appuyer des filières industrielles, des secteurs d’activité, des bassins d’emploi, des programmes de recherche.
Spécificités du high-tech B2B/B2G
Les entreprises
Leurs marchés peuvent être publics ou privés mais sont souvent internationaux et sont en général des « écosystèmes » complexes impliquant des clients bien sûr mais aussi des clients de clients, des organismes de certification, des organismes de régulation, des bureaux d’études, des financeurs. La dimension internationale peut être portée directement par l’entreprise si elle en a les moyens ou à travers un grand groupe pour lequel elle travaille. On rencontre fréquemment dans un secteur d’activité donné quelques groupes internationaux ou mondiaux entraînant dans leur sillage une cascade et un nombre important de fournisseurs ou sous-traitants. Le secteur aéronautique est par exemple typique à cet égard mais c’est aussi le cas de la construction navale ou ferroviaire.
Les produits et les offres
Les produits et les offres du high-tech B2B/B2G sont toujours à la pointe des technologies arrivées à un niveau suffisant de maturité en termes de TRL (Technical Readines Level). Les produits physiques vont du matériau et du composant jusqu’au système complexe en passant par des équipements, des systèmes ou systèmes de système. Les offres comprennent non seulement des produits physiques mais aussi des services et des modalités de transaction ou de rémunération du fournisseur afin de proposer aux clients la possibilité d’acheter des solutions complètes ou « clefs en main ».
A titre d’illustration très simplifiée, on proposera par exemple avec une turbine ou tout autre équipement l’équipement lui-même, les pièces de rechange, la mise à niveau, la maintenance périodique, l’ensemble des données d’exploitation issues d’un grand nombre d’équipements et permettant d’en effectuer la maintenance prédictive. Ou encore on aura dans le domaine des communications militaires des composants électroniques « durcis », des radios, un système de communication entre véhicules terrestres, un système de communications terrestres entre soldats et véhicules, un système de communication complet terrestre et aérien sur un théâtre d’opérations.
Dans le cadre des projets significatifs à l’export, l’offre comprendra un volet technique, un volet économique, un volet juridique, un volet financement et pourra comprendre un volet gestion de projets et un volet compensation (offsets) et/ou fabrication par les industriels locaux (local content).
Le high-tech B2B/B2G en résumé
Quelques exemples de secteurs d’activité
L’aéronautique et l’espace civils et militaires, La défense hors aéronautique et espace, le transport ferroviaire et urbain, L’informatique (IT) professionnelle en général, la cybersécurité en particulier, les infrastructures de télécommunication, la robotique, l’équipement automobile, les nanotechnologies, l’équipement hospitalier et médical, le BTP pour les grands ouvrage.
Quelques exemples d’entreprises européennes
Airbus, Dassault, Safran, Thales, Alstom, Naval Group, Valeo, Michelin pour sa partie professionnelle, Ericsson, Nokia.
Quelques exemples d’entreprises hors d’Europe
Boeing, Lockheed Martin, Space X, Blue Origin, , General Electric, Microsoft, Hewlett Packard.
Quelques « grands contrats ou réalisations connues
La mission « perseverance » sur mars, les ventes de l’avion Rafale à l’étranger, la sécurisation des données des ministères en France, l’Arche de la Défense.
Quelques exemples d’organismes publics ou semi-publics
ESA (agence spatiale européenne), EIT (Institut européen d’innovation et de technologie), les pôles de compétitivité, la DGAC (organisme de régulation de l’aviation civile).
