L’importance des start-ups technologiques pour le high-tech B2B/B2G

Dans chacun des « écosystèmes sectoriels » du B2B / B2G on trouve des start-ups technologiques. Souvent aux avant-postes de l’innovation. Ces entreprises en démarrage sont essentielles pour le fonctionnement de cet univers car elles en explorent le futur.

Elles peuvent ou non être des « spin-offs » de sociétés existantes ou de laboratoires de recherche et vont se consacrer à explorer et à porter à maturité une technologie particulière et à développer un ou plusieurs produits utilisant cette technologie. Bien sûr toutes ne réussiront pas à devenir Microsoft ou Google et beaucoup échoueront (c’est la dure loi des startups) mais c’est souvent chez elles que naitront des produits, des services ou des approches de business innovants et prometteurs, en plus de ceux issus des entreprises établies.

Grandes entreprises et startups technologiques

Les grandes entreprises ont d’ailleurs tellement conscience de l’importance des startups technologiques qu’elles les identifient et les observent en permanence, parfois les « cocoonent » pour les préserver et les aider à grandir en tant que fournisseurs, voire les rachètent dans le but de disposer d’une technologie ou de freiner une concurrence. Les entreprises établies cherchent de plus à générer des mentalités et des activités « de type startup » au sein de leur propres organisations. Ceci ne va pas toujours sans difficultés d’organisation et de management tant il est délicat de laisser vivre et grandir une simili-startup au sein d’une entreprise très structurée.

Les startups jouent dans l’univers high-tech B2B/B2G un rôle essentiel « d’explorateur des technologies et des produits » ou plus précisément « d’explorateur de la viabilité marché de nouveaux produits et services basés sur la technologie ». Ceci n’empêche pas les grandes entreprises d’être également de grandes exploratrices de nouvelles technologies et de nouveaux produits.

L’importance des startups dans le high-tech B2B/B2G

Les réussites des startups innovantes démontrent qu’une idée ou une technologie est viable en pratique sur le marché. Leurs échecs montrent :

  • Soit que la technologie ou le produit ne sont pas viable techniquement ou économiquement sur le marché
  • Soit qu’ils ne sont pas encore assez murs, soit que le marché n’est pas encore prêt à les accepter,
  • Soit encore qu’ils doivent être repris dans une structure plus favorable ou disposant de plus de moyens.

En ce sens, il est nécessaire que beaucoup de startups naissent et meurent pour que des technologies ou des produits innovants qui ne sont pas portés par les grandes entreprises (ou le sont différemment) arrivent à maturité sur les marchés technologiques.

Les start-ups revêtent donc une importance particulière dans la technologie, à la fois comme « aiguillon » de l’innovation et comme ressource de fournisseurs ou sous-traitants, de partenariats ou d’acquisitions pour les entreprises plus importantes ou les grands groupes. Certaines de ces startups parviendront à « disrupter » leur secteur d’activité, s’y faisant une place et amenant les acteurs établis à adopter leur « modèle » … ou à les racheter.

De nombreux secteurs concernés

Il existe bien sûr de très nombreuses startups gravitant autour de chacun des grands secteurs du high tech B2B/B2G tels que l’aéronautique, le spatial, la chimie ou l’équipement automobile. On voit même en 2022 des startups chercher à relever le défi de la fusion nucléaire. On citera plutôt quelques exemples de ces nouveaux secteurs en « tech » où les startups sont particulièrement actives tout en en donnant une définition succincte et non exhaustive:

  • Fintech (services financiers, paiements, cryptomonnaies, sécurité, regtech)
  • Biotech ( IA, machine learning, immunothérapie, santé digitale, big data, SAAS)
  • Edtech (enseignement, cloud computing, SAAS)
  • Insurtech ( assurance, service à la demande, deep learning, authentification de l’identité)
  • Foodtech (agrotech, agriculture durable)
  • Proptech (maisons intelligentes, smart cities)
  • Cleantech et greentech (réduction de la consommation d’énergie, recharge automobile, dépollution)

Si on se place du point de vue des « secteurs d’avenir » en général, celui des technologies vertes par exemple, il ne suffit pas que des startups existent. Il faut également que certaines ne soient pas trop vite revendues (à l’étranger ou hors d’Europe en particulier), qu’elles puissent grandir pour devenir des ETI puis de grandes entreprises.

Cela ne dépend pas uniquement de l’entrepreneuriat et des startups elles-mêmes. Cela dépend également des financements civils et parfois militaires ainsi que des « écosystèmes d’innovation » (laboratoires, startups, réseaux, financeurs à différents stades de développement) dont la silicon Valley a montré tout l’intérêt et l’efficacité dans le domaine de l’IT.

Souhaitons que la France et l’Europe, même avec des moyens plus modestes que ceux des Etats-Unis, parviennent à mettre en place les moyens et les écosystèmes indispensables permettant à la fois aux startups technologiques de se multiplier et de faire que certaines startups d’aujourd’hui deviennent les champions de demain dans les secteurs économiques du futur.

Techno Marketing Academy

Le blog Technology Marketing Academy a été créé par un groupe de consultants et de formateurs qui collaborent depuis une dizaine d’années avec les plus grandes entreprises de haute technologie B2B/B2G en France comme à l’étranger et ont enseigné dans les plus grandes Business Schools.

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